Publiée en janvier 2020, l’étude APEC sur “Les nouveaux enjeux du management” permet de mieux comprendre la façon dont les nouveaux modes de management redéfinissent le rôle des cadres encadrants, comment ils se traduisent en pratique et les compétences qu’ils mettent en jeu pour concilier les nouvelles attentes et les enjeux de performance.
Des managers toujours attendus sur l’efficacité et les résultats
Si l’évaluation des managers intègre de plus en plus certains critères de management d’équipe, l’appréciation de la performance managériale repose encore principalement sur des critères d’excellence opérationnelle.
Les aspects humains (développement des compétences, de l’autonomie, la contribution au climat social et à la motivation) demeurent en effet secondaires.
Faute de temps, les managers ont donc tendance à donner la priorité à leurs responsabilités opérationnelles et expriment une difficulté à concilier l’autonomie des équipes et le contrôle de leur activité.
Mais les soft skills montent en puissance
En complémentarité des aptitudes opérationnelles, près de six managers sur dix (58 %) estiment que les compétences comportementales et relationnelles sont de plus en plus importantes aujourd’hui. Une dynamique bien plus forte que celle constatée pour les compétences métier ou pour les compétences financières.
Ils sont en effet convaincus que manager est avant tout une question de personnalité et accordent une importance croissante aux soft skills, en particulier l’écoute citée par 47% des répondants.
Le sens de l’organisation et de la planification (35%) et la capacité à faire des choix et à prioriser (30%) témoignent du besoin permanent du manager de gérer la multiplicité de ses missions et de décider plus sereinement.
Quelles nouvelles attentes pour demain ?
Accaparés par une grande diversité de missions, source de dilemmes et du sentiment d’être débordés, les managers sont à la recherche de nouveaux équilibres. Ils souhaitent particulièrement développer leurs compétences et progresser sur la capacité à prendre du recul pour laisser plus de place à la réflexion. Dans le même ordre d’idée, un manager sur quatre souhaiterait mieux gérer son stress et ses émotions.
Autre compétence qu’ils souhaiteraient davantage développer : la capacité à accompagner le changement (24 %), essentielle pour « embarquer » les salariés dans les transformations mises en œuvre dans les entreprises.
Bien qu’elle fasse déjà partie des compétences les plus mobilisées par les managers, la capacité à responsabiliser les équipes est toujours un axe majeur de progrès exprimé par un quart d’entre eux.
Source : APEC – téléchargez les résultats complets de l’étude “LES NOUVEAUX ENJEUX DU MANAGEMENT”